lundi 30 novembre 2020

SKALPEL x RAAN Chronique sur Abcdr du son !




 Il y a en France des gens qui derrière le micro sortent des disques durant des années de carrière, comme s’ils ne pouvaient jamais être à cour d’énergie. Au-delà de leur constance, ce qui est bluffant chez ces rappeurs, c’est leur aptitude à être hermétique aux courants du moment : ils sont solidement ancrés dans la réalité mais ne craignent pas d’être face aux vents contraires. Leur boulimie de productivité est la transposition d’une conviction chevillée au corps. Parmi ces rappeurs, il serait possible de citer Lucio Bukowski, Donkishot (oui, il sort encore des disques !), Alpha 5.20 dans ses grandes années, mais ici, il s’agit de Skalpel. Comme tous les rappeurs précités, il ne dévie jamais de sa ligne – qu’il se fait un devoir de mettre en première. Pour cette énième disque (généralement, pour ce genre de rappeurs, il y a un moment où toute personne raisonnable arrête de compter), il ne s’agit évidemment encore de convictions politiques et de portraits sociétaux, mais pas uniquement. Car si avec humour, Skalpel reconnaît faire du « Rap de vieux » – un peu à la manière dont la Scred dirait qu’elle n’est jamais dans la tendance, mais toujours dans la bonne direction -, il fait avant tout une déclaration d’amour au boom-bap de son enfance, celui des 90s. Pour ce faire, il s’est associé avec Raan. Le Finistérien ingénieur du son talentueux, producteur au sein du collectif Tamahagané Beats et complice régulier de Skalpel et de Première Ligne, est sur la même longueur d’ondes que le rappeur originaire de La Courneuve. Ensemble, ils ont donc réalisé un disque où les scratches, les phases, les refrains, les samples, et même le mix et les structures de chaque titre, portent toujours un clin d’œil passionné au rap qui bounce de la grosse pomme. Entre ambiances à la Necro et à la Group Home, Skalpel et Raan mélangent rap d’hier et préoccupations d’aujourd’hui. À ce titre, le salvateur « Sales gosses » vaut à lui seul l’écoute de ce disque. Comme l’aurait dit le C.Sen : « Ils comptent tous sur la police, chialent, puis chaque jour de nouvelles milices / Ils s’pissent dessus et s’enfuient devant des enfants, j’me demande dans le fond pourquoi ils en font. » Voilà un condensé de la pensée de Skalpel, dans ce disque qui mélange admirations musicales héritées de l’adolescence et vécu d’adulte désormais vétéran.

Zo.

mardi 20 octobre 2020

SKALPEL x RAAN "Tatoo" (clip)






SKALPEL x RAAN






mardi 22 septembre 2020

mardi 15 septembre 2020

dimanche 17 mai 2020

VMS SLATE DIGITAL




Comme chaque année, on essaye d'acquérir un nouvel outil pour rendre le labo plus performant... ça fait 5 ans qu'on utilise le TLM 193 de chez Neumann avec lequel on obtient de bons résultats mais objectivement il ne marche pas sur toutes les voix. Il n'existe pas de micro miracle car chaque voix est unique... Par expérience, on peut sortir un mic très onéreux pour un chanteur avec qui ça ne fonctionne pas et avoir un meilleur résultat avec un micro beaucoup moins cher ! pour cela, avoir un éventail de micros est vraiment un plus mais ce n'est pas à la portée de tous car ça représente un sacré investissement budgétaire d'avoir un parc micro. Les plugins de chez Slate Digital sont déjà utilisés sur tous nos mix et nous ont vraiment fait faire un bon en avant dans notre travail d'artisan sonore... Le "VMS" est sorti il y a 4 ans, le concept comme les autres plugins de la marque, c'est l'émulation des machines légendaires de l'industrie de la musique. Les 8 émulations du "VMS" sont un AKG-C12, Neumann U47etU67, Sony C-800 et C-800G, Telefunken 251 entre autre... bref des grosses tueries qui valent entre 4000 € et 14000 € en physique, des micros légendaires qu'on ne pourra jamais se payer. Sauf qu'avec ce système là, on peut à 95% obtenir le son de ces micros de rêve donc pourquoi ne pas tenter cette nouvelle aventure ? de plus dans la pratique, lors de l'enregistrement d'une voix tu peux avoir le luxe de changer de micro sur une même prise. Le système du micro virtuel est révolutionnaire et permet à tout prolétaire d'obtenir un gros son. On verra au prochain projet s'il tient toutes ses promesses...